Balsac

Différentes archives permettent d’avancer que Balsac était le chef-lieu d’un « ministerium » à l’époque carolingienne. En 1838, Pépin, roi d’Aquitaine, avait attribué la paroisse à l’abbaye de Conques, laquelle a nommé en fait les curés de Balsac jusqu’en 1789.

Son nom, viendrait de Balssa ou Balzac, et aurait pour origine une ancienne abbaye près de Saint-Géron en Haute-Loire d’où sont partis des habitants vers l’an 1000, pour les Gorges du Viaur.

Quand on se rend à Balsac et que se dessine au détour d’un virage le village, un ensemble de tours hautes attire spontanément l’œil : le clocher de  l’église et près de lui un donjon carré et plusieurs tours rondes adjacentes, le château.

Porche et chateau
Porche et chateau

L’édifice est inscrit au titre des monuments historiques depuis 2007. Si l’origine des fondations semble dater du XIVème siècle, sa façade sud de style renaissance a été fortement remaniée, percée de fenêtres à meneaux. A noter la porte d’entrée actuelle, encadrée de pilastres et surmontée d’un petit pigeonnier carré. Le château est actuellement résidence privée.

Mais le bijou de Balsac, moins visible au regard, se découvre au travers des chemins à flan de vallon : le Prieuré du Sauvage, datant de la fin du XIIème siècle et construit par les moines de l’ordre de Grandmont. En cours de restauration depuis 20 ans par « les amis du Prieuré du Sauvage», l’édifice ouvert au public accueille de nombreuses manifestations festives et culturelle.

druelle

Druèla, le vieux chef lieu de ce territoire était Ampiac. Druelle est un centre récent.

Druelle, sur le passage du camin rodanés, chemin de Rodez à Villefranche, appartenait en 1171 à la famille de Saint-Paul. Bonnecombe y avait des droits. Au XIIIe siècle, les La Barrière en étaient seigneurs. De la fin du XIIe au XVe siècle, les Rossinhol et les Bournazel, du Bourg de Rodez, en furent coseigneurs. Les Viguier (fin XVe siècle-1565) succédèrent aux Bournazel. Les Girard ou Guisard y eurent des droits (1520-1578). Les Rossinhol se maintinrent jusqu’à la fin de XVIe siècle.

Pierre Rodat receveur des décimes (impôts ecclésiastiques), acquit la terre avant 1614. En 1634, Guillaume Rodat y acheta une métairie à Jean Salvan, d’Espalion, qui l’avait reçue d’Antoine Salvan, architecte de la cathédrale de Rodez, son grand-oncle (et qui l’avait acquise en 1510). Sainte-Emilie de Rodat naquit à Druelle le 6 septembre 1787. Chapelle domestique. Il y avait une tour à Druelle en 1513.

environs

Abbas

Prieuré Saint-Amans uni par Raymond de Calmont à l’hôpital du Pas de Rodez, par échange avec Cabanes (1283). Eglise du XVe siècle avec gros clocher carré à toit pyramidal sur le bas de la nef.

Agnac ou Anhac

Restes gallo-romains trouvés en 1883. Seigneurie des Scorailles (XIIIe-XVIIe siècles). Lieu de naissance de P. Alauzet (1816-1881) fabricant de presses typograhiques.

Ampiac

Prieuré de Saint-Christophe, à la nomination de l’évêque. Édifice du XVe siècle avec clocher construit en 1547 par Jean Sabathier, orné de gargouilles à têtes de lions. Christ de Pitié en pierre du début du XVIe siècle. L’église a été agrandie en 1897 par Lacombe architecte (saint Jean-Baptiste). Vestiges de litre seigneuriale.
Résidence de la famille d’Ampiac (attestée en 1205), le château fut le siège d’une baronnie. Un paréage ou partage de la justice fut décidé en 1323 entre le comte de Rodez et Dalmas de Vezins, dont la famille garda la seigneurie jusqu’à la fin du XVIe siècle. Avant 1470, par suite du mariage de Felice de Vezins, celle-ci passa aux Saint-Maurice. Au XVIIe siècle, elle appartenait à Jean de Portal, baron d’Ampiac. Castan et Toizac (qui l’avait achetée en partie le 16 mai 1658 pour 34 500 livres) et à Guyon de Saunhac, seigneur de Villelongue (estimation de 1676).

Aysens ou Issens

Vieux moulin, qui dépendait de Bonnecombe (1235). Bâtisse médiévale.

Castan

Château qui aurait été brûlé au temps des guerres de religion et dont on voyait encore au milieu du siècle dernier quelques ruines marquées par l’incendie. L’emplacement aurait été au bout du promontoire, au bâtiment qui a des caves voûtées. Le château est cité dans l’acte de paréage, mentionné ci-dessus (1323). Les Capriol de Saint-Maurice, seigneurs depuis 1566, cédèrent leurs droits en 1616 à Raymond de Saunhac. En 1590, les sieurs de Toulonjac et Durand de Pomayrols, conseillers au sénéchal de Villefranche, y furent massacrés par les troupes du chef ligueur Trélans. Leurs corps auraient été portés au-dessus du château de Bourran (aujourd’hui Saint-Pierre-sous- Rodez) et liés à un arbre. Justice et mesures particulières.

Caumels ou Calmels

Bonnecombe autorisa les habitants à construire une tour (1394). Celle-ci comportait huit niveaux.

César

Cimetière barbare découvert dans les environs (sarcophages).

L’Hôpital

Chapelle rurale au XVIIIe siècle.

Le Pas

Seigneurie de l’hôpital de Rodez. Le village était partagé entre trois paroisses. En 1565, Jean de Neuvéglise, procureur de Rodez, y fit construire une chapelle. Le Pas devint la seigneurie de cette famille. La chapelle fut érigée en annexe d’Abbas en 1789. L’édifice fut refait au XIXe siècle (armoiries des Neuvéglise sur la porte et sur le bas-relief en pierre peint au début du XVIIe siècle : couronnement de la Vierge par la Trinité).

Pradels

Au bord de l’Aveyron, château de Bernard Ségalar (1450) puis des Brossinhac (1484-1541). Il passa à une branche de la famille de Gozon (milieu XVIIe siècle) et aux Adhémar (XVIIIe siècle). Restes de sculptures Renaissance.

Sagnes

Seigneurie et château des Urre de Mézérac (fin XVIIe siècle) vendus en 1780 à M. Constans de Séguy.

Saint-Clément

Église rattachée à Moyrazès au début du XIIe siècle. Édifice préroman à chœur carré voûté en berceau, arc triomphal outrepassé et nef couverte d’un plancher. Le petit retable naïf du XVIIe siècle est orné d’une Vierge à l’Enfant, d’un Saint-Clément (assis, avec tiare conique), d’un saint Barthélemy, statues en bois du XVe siècle, et d’un buste reliquaire de saint Clément , en bois doré, du XVIIe siècle. Selon la tradition, il y aurait eu une communauté de cisterciens.